
La crise sanitaire a bien secoué mon quotidien…
Pour me permettre de passer du temps dans mon atelier, je cumulais 3 emplois : j’étais guide pour un parcours historique à l’Office du tourisme d’Arras, je travaillais dans une maison d’hôte en employeur-particulier et j’acceptais régulièrement des missions d’hôtessariat pour une agence d’événementiel.
Vous l’aurez compris, tout cela s’est effondré en mars 2020.
Ce confinement m’a fait prendre du recul sur mon quotidien qui ne me permettait pas d’évoluer et de m’épanouir… je tenais à transformer cette crise sanitaire en une opportunité de changer complètement ma façon de vivre et de travailler.
Les journées, interminables, étaient marquées par l’angoisse et la pression dans les médias.
On entendait beaucoup parler de ceux qui pouvaient partir à la campagne pour ne pas se condamner à une longue période de promiscuité. Je trouvais cela aussi injuste que de m’interdire de me promener dans mon quartier pour changer d’air.
Comment retrouver l’accès à la Terre ?
Quand on se trouve enfermé chez soi, on reprend possession de son temps.
1 an avant qu’il ne se transforme en projet d’entreprise ESS, mon projet Terra-terre était le fruit de mon premier confinement. Des heures passées à imaginer comment vivre différemment après la crise.
J’étais restée sur cette phrase entendue à la radio : les Chinois ont le même mot (idéogramme) pour désigner « la crise » et « l’opportunité ».
Voilà ce qui m’animait avec le projet Terra-Terre :
- Une belle et grande idée de transformation de nos modes de vie en ville, avec un éco-quartier construit à la seule force des bras, sans machine ni clou ni vis! et sans bois!
- Une cohésion sociale retrouvée et favorisée, construire ce quartier avec ses futurs habitants.
- Une volonté forte de voir la biodiversité retrouver sa place légitime et nécessaire en ville. Lui rendre simplement sa place.
- Un sentiment de foi profonde que cette période si particulière du confinement allait m’apporter des opportunités pour mon avenir professionnel. Écouter mon intuition, M’autoriser l’ambition !
Un mois seulement après le déconfinement de la mi-mai, me voilà dans le journal local à propager la bonne nouvelle 🙂 Même si le projet était jeune, j’avais envie de le rendre visible pour fédérer d’autres personnes et former une équipe de travail.
J’ai aussi poussé la porte de ma mairie pour aller le présenter à l’adjointe chargée de la transition écologique, qui ma proposé une rencontre avec : le chargé de projet environnemental, le chargé d’urbanisme de la ville et la chargée de la vie locale.
Je sens bien de l’enthousiasme face à mes idées, mais comment passer à l’action ? J’avais besoin de faire mûrir mon projet…